Bienheureux les malades - Plus normal

Source: District de Belgique - Pays-Bas

PLUS NORMAL

La maladie n'est pas une condition normale, même pas d'un point de vue surnaturel - sinon le Christ n'aurait pas été normal.

Bien que certains saints, comme sainte Lidwina de Schiedam, qui était couchée sur un lit de malade pendant 38 ans, se sont presque exclusivement sanctifiés eux-mêmes par la souffrance et ont sanctifié d'autres, il va de soi que tout le monde n'est pas appelé à le faire. - Qui s’occuperait des malades? Ces exceptions sont entre les mains de Dieu comme le contrepoids de la complaisance exagérée dans le plaisir de l'humanité avide. L'ordre exige l’équilibre. L'ordre de Dieu doit également être maintenu dans le monde invisible. L’impondérable est pesé par Dieu.

Mais c'est précisément pour cela que la maladie et la souffrance ne devraient pas nous surprendre dans notre vie - dans notre vie aussi il y a déjà un léger déséquilibre. Dieu utilise la maladie pour rendre l'anormal normal.

Combien de personnes sont tout à fait normales? du point de vue naturel et surnaturel? Très peu. Le corps bien nourri, satisfait de toutes ses convoitises, affaiblit l'âme; et les athlètes sûrs d’eux, à la peau brillante, qui marchent dans la rue d'un grand pas, marchent souvent la tête vide et le cœur encore plus vide.

Sur le lit de malade, nous apprenons la valeur de la vie et la hiérarchie des valeurs de la vie. Là, tout est réduit à sa juste proportion. Ce qui semble grand dans la vie de plaisir devient petit face à la mort.

Quand Ignace de Loyola a échappé à la mort dans le camp devant la ville de Pampelune et qu’il s'est allongé dans le château parental avec une jambe cassée, rêvant et réfléchissant, il s'en est rendu compte aussi. Il regarda sa vie et son œuvre, et décida maintenant de se battre non plus pour un roi terrestre, mais plutôt pour le Roi des rois, pour Dieu lui-même. Sa vie est devenue plus normale parce qu'il y a apporté plus d'amour et un plus grand amour. Sa vie est devenue une vie «pour la plus grande gloire de Dieu». Seul un grand amour nous grandit.

Tellement de personnes devraient mettre de l'ordre dans leur vie! Tout le monde sacrifie un peu trop à sa « bien-aimée »; chacun brûle un peu d’encens devant sa petite idole, qui, bien que non ouvertement vénérée, est souvent secrètement la cause du désordre et du déséquilibre dans sa vie. Le marchand adore l'argent, la dame adore la mode, le jeune homme adore le sport; tant de bonbons sensuels. Peu d'amour! Déséquilibre dans l'esprit et le cœur! Inaperçu, cet attachement glisse dans le péché.

Le péché est un désordre. Le péché est anormal. Le péché tue l'amour. La plus grande stupidité est le péché mortel, quel que soit le plaisir qu'il peut donner instantanément.

Le péché est un désir exagéré de plaisir; la souffrance apporte un équilibre. Seuls les saints sont normaux; et bien que la pénitence et la souffrance volontaire affaiblissent parfois le corps, elles rendent l'âme encore plus forte et répareront à jamais les dommages causés au corps.

La maladie donne maintenant l'occasion de réfléchir tranquillement à tout cela: la réflexion ouvrira notre compréhension; nous pouvons envisager plus; la considération nous conduira par l'humilité et le cœur meurtri vers une foi vivante, une espérance sûre, un amour ardent. La profondeur de la prière dans le silence de la chambre du malade nous conduira dans l'intimité de l'amitié de Jésus et de Marie, qui selon le Père E. Poppe est «le commencement du Royaume de Dieu sur terre», le Royaume qui, selon Jésus lui-même, "est en nous".

Le Royaume de Dieu est le Royaume de l'amour. Plus nous nous rapprochons de Dieu, plus notre amour sera élevé et pur, également envers les gens autour de nous.

Seul l'amour rend normal. Dieu est amour.

Que votre maladie contribue à comprendre l'amour de Dieu, à expérimenter l'amour de Dieu. Cela rendra votre vie plus normale, plus heureuse et ainsi votre maladie vous sera bienheureuse!

INFORMÉ.

Dans mon âme, je ressens maintenant une joie bénie qui souffle,

Maintenant qu’avec Jésus je suis monté sur la Montagne du Calvaire,

L’air y est plus pur, plus fort, des vents plus frais y soufflent,

Mon âme est ravie de se tenir ici sur cette terre.

 

Je ne savais pas, Jésus, que Ta Croix pouvait peser si légèrement,

Non, je ne savais pas que la lance qui devait transpercer mon cœur,

Que ce cœur saignant deviendrait un déluge de bénédictions abondant,

Que cette blessure m'ouvrirait, aussi belle qu'une rose à la douce odeur.

 

Au-dessus de moi, je vois la vie dans sa vraie apparence;

Je vois ses hauteurs, ses profondeurs, les ténèbres et la lumière;

Ses ombres, son éclat dans un grand contour dense,

Le grand et le petit, dans une vue unique et claire.

 

O Jésus, maintenant que je suis si près de la Croix, je peux m’approcher de Toi,

Maintenant je vois Ton regard amoureux; il touche mon cœur sans peine,

Seuls Tes amis regardent, Judas n'est pas resté avec Toi,

Mais seulement votre chère Mère, Jean et aussi Madeleine.

 

Oh, montons ici nos tentes sur cette terre bénie,

J’ignorais la joie du chagrin là où l'amour brûle sans pareille,

Mais ici je me sens chez moi avec Toi et la Vierge Marie,

Je comprends que seul le chagrin rend l'Amour éternel.