Italie. La canonisation de Padre Pio

Source: FSSPX Actualités

Les stigmates

L’un des faits qui a manifesté le surnaturel chez Padre Pio, ce sont ses stigmates par lesquels il a été configuré au Christ crucifié. Il les aura portés durant 50 ans. Médecins et experts se sont succédé pour voir le phénomène de plus près. Sur les trois rapports officiels demandés par le Saint-Office, l’un parlera de ces plaies comme étant « en partie le produit d’un état morbide et en partie artificielles. » Les deux autres rapports concluront au caractère surnaturel et à l’impuissance de la science en la matière : «Cinq plaies, demeurées sanglantes de façon ininterrompue jusqu’à la mort du religieux… A-t-on déjà noté dans les annales de la neuropsychiatrie une autosuggestion mutilante de 50 ans?». Dans un autre document, le docteur Andréa Cordone, médecin personnel du Padre Pio depuis 1910, parle des trous d’un diamètre de 1,5 à 2 cm, qui traversaient de part en part les pieds et les paumes des mains. «Au point qu’on pouvait voir la lumière filtrer et permettre aux extrémités de mon pouce et de mon index de se toucher». Quant à la blessure du côté, longue de 7 cm, en forme de losange, elle était légèrement disposée en oblique. Tout au long de ses observations, le professeur Cordone ne décela aucune lésion osseuse, pas le moindre signe d’inflammation, pas la plus petite sécrétion purulente.

La disparition des stigmates

Le mystère de ces stigmates réside non seulement dans leur apparition, mais aussi dans leur disparition soudaine, dès la mort de Padre Pio. Le professeur Gusso qui recueillit le dernier souffle du capucin, dans la nuit du 23 septembre 1968, témoigne: «Les stigmates avaient disparu. Il n’y avait pas de cicatrice. Là où quelques jours avant des trous saignaient encore, la peau était redevenue normale, lisse. Ce qui confirmait l’impression ressentie par quelques témoins qui participaient régulièrement à sa messe du matin. D’habitude, nous apercevions ses plaies de la main au moment de l’offrande. Les manches de son aube s’ouvraient alors largement. Or, poursuit-il, depuis deux ou trois jours, il semblait qu’elles n’existaient plus.» Durant 50 ans, elles lui auront fait perdre l’équivalent d’une tasse de sang quotidiennement, «dix fois le poids d’un homme… alors que le religieux absorbait moins de 200 calories par jour». Quand Dieu veut montrer un fait surnaturel, Il défie la nature.

Dans une lettre à une jeune fille, qui lui posait la question de sa souffrance, le Padre Pio a répondu : «Tu me poses la question si je souffre beaucoup. Eh bien, ma fille, mille morts des plus atroces ne pourraient compenser la souffrance de la croix que le Seigneur m’a mise sur le dos et que je dois porter jusqu’à la fin de mes jours.»