Mot du Supérieur pour janvier 2025: Soldat du Christ!
Samedi 25 janvier et dimanche 26 janvier, son Excellence Monseigneur de Galaretta nous fait l’honneur de séjourner dans notre district pour y donner le sacrement de confirmation. C’est une belle grâce pour les fidèles qui vont le recevoir comme pour ceux qui l’ont déjà reçu. « Si tu connaissais le don de Dieu ! » dit Notre Seigneur à la Samaritaine (Jean, IV,10). Nous ne mesurerons jamais assez la grâce insigne que Dieu nous donne par l’intermédiaire de son pontife, surtout dans ce temps de crise que nous traversons. Profitons de ce don de la Providence pour méditer certains aspects de ce sacrement qui peut transformer nos âmes et le monde, si nous y étions plus fidèles.
« Ne néglige pas la grâce qui est en toi » (1Timthée, IV,14). C’est un appel pressant de saint Paul à chacun d’entre nous. Notre Seigneur Jésus nous demandera compte des dons que nous avons reçus. Mesurons bien celui de la confirmation.
Il nous donne tout d’abord un caractère c’est-à-dire une marque indélébile spirituelle. Ce caractère spécifie l’âme en lui donnant toute perfection. Ainsi, les dons du Saint-Esprit reçus au moment de notre baptême déploient toute leur amplitude dans le sacrement de confirmation de sorte que, par eux, nous devenons adultes dans la foi et soldats de Notre Seigneur Jésus-Christ. Par ce sacrement, nous avons les dispositions requises pour mieux comprendre les mystères de Dieu et par conséquent mieux les aimer et mieux les défendre. Parvenus à l'âge parfait, nous sommes revêtus de force pour résister aux tentations et combattre les ennemis de la foi. Le confirmé, admis dans la milice chrétienne, portera toujours la marque de soldat du Christ comme un signe d'honneur. Dans le ciel, cette marque sera un titre de gloire ; mais s'il a fait défection, elle sera éternellement sa honte dans les enfers.
L’âme devient réellement militante. De faible, elle est forte ; De timide, intrépide. Sous l’étendard de la croix, le catholique est soldat. Le plan de bataille est désormais tout tracé par saint Paul : « Revêtez-vous de l’armure de Dieu, afin de pouvoir résister aux embûches du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les princes, contre les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais répandus dans l’air. C’est pourquoi prenez l’armure de Dieu, afin de pouvoir résister au jour mauvais, et après avoir tout surmonté, rester debout. Soyez donc fermes, les reins ceints de la vérité, revêtus de la cuirasse de justice, et les sandales aux pieds, prêts à annoncer l’Évangile de paix. Et surtout, prenez le bouclier de la foi, par lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Malin. Prenez aussi le casque du salut, et le glaive de l’Esprit, qui est la parole de Dieu » (Ephésiens, VI, 16-18).
Comment demeurer fidèles à cet honneur ? Le demander tout d’abord dans la prière. Chaque jour, nous devrions supplier Notre Seigneur et la Bienheureuse Vierge Marie de nous rendre dignes de la grâce reçue et la faire fructifier. Sans cette prière, la persévérance est difficile. D’autre part, il faut que nous ayons les dispositions habituelles d’esprit de vouloir conquérir les âmes. Tout confirmé est missionnaire. Comme le feu, ses bonnes œuvres, sa prière, son exemple doivent susciter des grâces de conversion. Ils doivent éclairer l’ignorant, corriger le pêcheur, soutenir celui qui peine, consoler l’affligé. Agir dans cet esprit missionnaire intensifie la flamme qui est en nous, telle une personne qui souffle sur les braises pour rendre le feu plus intense.
Enfin, il peut arriver que nous devions parfois faire preuve de courage pour professer la foi catholique. C’est la situation dans laquelle le nom de Jésus ou de Marie sont blasphémés en notre présence. Dans ce contexte, si notre silence est perçu comme une approbation, nous devons défendre l’honneur de Jésus et de Marie. Le contraire est une faute grave, quelles que soient les conséquences. Nous vivons malheureusement souvent ce genre de situation dans le contexte de notre société athée, laïque, et libérale. Jamais peut-être la défense de la foi n’a été aussi pressante qu’aujourd’hui. Jamais peut-être les catholiques n’ont été autant dans l’obligation de proclamer, de défendre et de répandre la foi.
Gardons l’espérance et réveillons la grâce de Dieu qui sommeille en nous. Nous avons des grâces proportionnées à cette époque difficile. Autrement dit, elles sont très nombreuses ! Que cela suscite notre enthousiasme et notre charité missionnaire.
Abbé de Sivry, Supérieur du District Bénélux