Quatrième dimanche de l’Avent
Nous voici entrés dans la Semaine qui précède immédiatement la Naissance du Messie. Cette année elle remplit une semaine complète. Et dans peu de jours, le Fils de Dieu s’incarnera, propter nostram salutem, pour nous sauver.
L’Eglise compte les heures d’attente ; elle veille jour et nuit, et ses Offices ont pris une solennité inaccoutumée depuis le 17 décembre. A Laudes, elle varie chaque jour les antiennes ; à Vêpres, elle exprime avec tendresse et majesté ses désirs d’Epouse par de brûlantes exclamations vers le Messie, dans lesquelles elle lui donne chaque jour un titre magnifique emprunté au langage des Prophètes.
Aujourd’hui elle veut frapper le dernier coup pour émouvoir ses enfants. Elle les transporte dans la solitude ; elle leur montre saint Jean-Baptiste, de la mission duquel elle les a déjà entretenus au troisième dimanche. La voix de cet austère Précurseur ébranle le désert, et se fait entendre jusque dans les cités. Elle prêche la pénitence, la nécessité de se purifier en attendant celui qui va paraître.
Retirons-nous à l’écart durant ces jours ; ou si nous ne le pouvons faire à raison de nos occupations extérieures, retirons-nous dans le secret de notre cœur et confessons notre iniquité, comme ces vrais Israélites qui venaient, pleins de componction et de foi dans le Messie, achever, aux pieds de Jean-Baptiste, l’œuvre de leur préparation à le recevoir dignement, lorsqu’il allait paraître.
(Source : Dom Guéranger - FSSPX.Actualités)