Sermon de M. l’abbé Régis de Cacqueray, à Lourdes (24 octobre 2004)
« [...]Quant à moi, mes biens chers frères, si vous le permettez, en votre nom à tous à l'occasion de ce Pèlerinage de la Tradition, je voudrais remercier Notre-Dame, la remercier de nous avoir encore rassemblés ici cette année. Et je voudrais la remercier pour ce qu'on appelle la Tradition, pour ce rassemblement dont je suis tellement persuadé qu'il va être l'occasion de très nombreuses grâces qui vont venir fortifier les âmes, et donc fortifier la Tradition [...] »
Mes chers confrères,
Mes bien chers frères,
C’est tout d’abord dans un esprit de gratitude immense que je vous invite tous à vous placer à l’occasion de ce magnifique pèlerinage de la Tradition organisé, cette année, pour commémorer le cent cinquantième anniversaire du dogme de l’Immaculée Conception. Aujourd’hui, à l’occasion de ce pèlerinage, nous voulons tout d’abord exprimer à Notre-Dame notre reconnaissance pour toutes les grâces que nous avons déjà reçues de ses mains, nous qui sommes ses enfants, et pour cette grâce particulière de nous trouver aujourd’hui, en ce lieu, à Lourdes, pour cette fête en son honneur.
Le moment que nous vivons, nous devons en avoir conscience, est un moment privilégié pour entourer notre Mère du Ciel et pour lui exprimer toute notre affection filiale. Puisse-t-elle aujourd’hui trouver sur la Terre, à Lourdes, quelques milliers de cœurs vraiment reconnaissants des bienfaits si nombreux qu’ils ont reçus de son amour, des poitrines qui chantent et qui vibrent en son honneur.
Je voudrais, pour cela, exprimer également mes remerciements à Monseigneur Perrier ainsi qu’à Monsieur le recteur du Sanctuaire pour leur accueil toujours bienveillant, d’année en année, et à toutes les autorités et à tous les services du Sanctuaire qui nous reçoivent avec tant de dévouement. Et je voudrais également remercier nos prêtres de cette région, ainsi que la Communauté du Rafflay grâce à qui ce pèlerinage est possible.
Mes bien chers frères, permettez-moi de vous dire ma joie très particulière cette année de vous retrouver aussi nombreux. Je pense que ce pèlerinage de la Tradition est vraiment béni et, d’année en année, c’est toujours plus nombreux que nous nous retrouvons. Je crois que nous n’avons jamais été aussi nombreux pour commémorer, cette année, l’anniversaire de Notre-Dame, de l’Immaculée Conception. Et spécialement quel bonheur d’avoir auprès de nous, comme une couronne autour de cet autel, nos malades qui sont présents, ces malades dont notre foi sait bien qu’ils sont notre trésor par leur capacité intérieure à offrir tant et tant de souffrances au Bon Dieu pour la Tradition; notre trésor, nos paratonnerres, eux qui par toute l’acceptation de la Croix qu’ils portent dans leurs corps et dans leurs cœurs, sont auprès du Bon Dieu nos intercesseurs. Ce sont nos seigneurs, mes bien chers frères, nos seigneurs les malades que nous aimons à pouvoir servir. Et c’est certainement un encouragement pour toute la Tradition de voir que, de plus en plus, on comprend qu’il faut vraiment amener à Lourdes les malades, parce qu’à Lourdes, Notre Dame guérit parfois les corps et toujours les âmes.
Votre présence massive, mes bien chers frères, cette année, est due à notre volonté commune de fêter le grand anniversaire de l’Immaculée Conception. Mais, je le crois également, votre présence est un signe de la confiance que vous placez en Notre-Dame en cette époque troublée que nous traversons. Votre présence aussi nombreuse est un encouragement pour tous, elle est le signe de cet essor naturel et surnaturel de la Tradition, le signe visible de la protection de Notre-Dame.
Permettez-moi de reprendre ces différents aspects.
Tout d’abord, nous sommes ici présents pour fêter l’anniversaire de l’Immaculée Conception. Et chacun d’entre nous doit avoir ce désir dans son âme en venant à Lourdes. Nous voulons, en effet, parce que le Bon Dieu aime les anniversaires (car les anniversaires permettent aux hommes de se rappeler toutes les bontés que le Bon Dieu a eues pour eux), nous voulons à Lourdes nous associer cette année aux hommages de l’Eglise triomphante et de l’Eglise souffrante en l’honneur de la Très Sainte Vierge Marie.
Aujourd’hui, au cours de cette année et spécialement le 8 décembre prochain, les anges et les saints du ciel et les âmes qui se purifient en purgatoire sont tournés d’une façon particulière vers Notre-Dame afin de lui exprimer leur amour filial et pour chanter toutes ses grandeurs. Mais nous-mêmes, comme de bons enfants qui n’oublient pas de souhaiter à leur mère sa fête, nous nous sommes d’abord rassemblés devant la grotte de Lourdes au cours de ce pèlerinage pour ce même motif. Nous n’avons pas voulu laisser passer cet anniversaire important de notre Mère et de la célébration de ce dogme, sans exprimer à la Sainte Vierge notre joie très profonde de la savoir si belle, si pure et si bonne. Comme le disait sainte Bernadette : "Oh ! si l’on savait comme elle est bonne, la Sainte Vierge.»
La beauté particulière de Notre-Dame, grâce à sa préservation par Dieu de toute faute et même de la faute originelle, est une vérité qui illumine les âmes pour ceux qui ont la grâce de la connaître, alors que ceux qui ne la connaissent pas, les pauvres pour lesquels nous devons prier, ceux qui ne connaissent pas cette vérité ont, au contraire, l’âme plongée dans un pessimisme glacial. Nous autres catholiques, par ce dogme de l’Immaculée Conception, nous croyons à la puissance de Dieu, mais ce n’est pas cela qui nous distingue de ceux qui ne sont pas catholiques, car ils peuvent croire aussi à la puissance de Dieu. Mais nous, nous croyons à une puissance particulière de Dieu, qui est le propre de Dieu, et qui se nomme la miséricorde de Dieu. Et l’Immaculée Conception nous démontre sans doute la puissance de Dieu, mais elle nous démontre encore plus combien le Bon Dieu est miséricordieux, combien Il se penche sur ses créatures pour ne cesser de leur faire du bien. Nous croyons en son amour plein de miséricorde par les dons dont Il nous a comblés, mais dont Il a d’abord comblé la Très Sainte Vierge Marie. Et nous sommes confondus de sa délicatesse qui a voulu donner à tous les hommes une Mère parfaite qui est l’honneur de notre race et notre plus grande fierté. Oui, nous sommes heureux et nous sommes fiers d’être catholiques, et nous jubilons même en contemplant cette Mère sans souillure qui nous a été accordée par Dieu.
Et notre cœur tressaille d’allégresse tout particulièrement à cause de cet instant de l’Immaculée Conception qui est le premier instant de l’existence de Notre-Dame ici-bas, qui est l’aurore de la Rédemption se levant sur le monde. A cet instant où Marie commence à exister dans le sein de sainte Anne, l’acte rédempteur du Christ n’est plus seulement annoncé par les prophètes de l’Ancien Testament, mais il est prouvé par une première victoire, la plus éclatante qui soit : Marie, notre Mère, n’est pas conçue esclave, esclave de Satan, esclave du péché, mais elle est conçue déjà libre, libre de tout péché, vraie fille de Dieu, éclatante de la vie même de Dieu, gage de notre propre libération du péché. Elle est, par le triomphe de préservation qu’est ce dogme de l’Immaculée Conception, elle est pour nous tous désormais l’incarnation de cette miséricorde de Dieu que nous demandons pour nous, pauvres pécheurs. Quelle espérance pour nous tous! Quelle espérance d’avoir Marie, d’avoir une mère qui a été immaculée dans sa conception.
Notre espérance est notre confiance en Notre-Dame. Nous plaçons en Marie notre espérance et à cause de cela nous sommes emplis d’une confiance magnifique. Le petit enfant passe des années entières de son existence en ayant profité, sans trop le savoir, des soins et des sollicitudes innombrables de sa mère pour lui. Jamais d’ailleurs, il ne se rendra compte tout à fait de ce qu’elle lui a procuré. Et nous autres, hommes, nous nous trouvons dans ce même rapport vis-à-vis de Marie. Sa maternité, jamais elle ne l’a exercée à moitié. Elle connaît tous ses enfants, chacun par son nom et elle se trouve en permanence à leur écoute, à leur côté, pour leur donner tout ce qu’il y a de meilleur pour eux. Comme de petits enfants, nous sommes bien peu conscients de ces dons. Et pourtant, mes bien chers frères, voyez la foule des pèlerins qui nous entourent aujourd’hui dans cette basilique. Marie est votre Mère à chacun d’entre vous. Marie vous connaît personnellement par votre nom et dans tous les instants de votre existence. Et vous en êtes tous tellement convaincus qu’aucun d’entre vous n’a peur d’appeler Marie sa Mère, et de se tourner vers elle, comme un enfant vis-à-vis de sa mère, absolument certain d’être écouté. Et les milliards d’hommes qui se sont succédés sur la terre, tous, s’ils l’avaient su, auraient pu dire la même chose ; tous les catholiques se sont toujours tournés vers Marie comme vers leur Mère. Profitons donc de Lourdes, profitons pour nous tourner vers Marie afin de lui parler comme des enfants parlent à leur mère, et avec la même certitude de foi au dedans de leur cœur. Oui, certains que tout ce qu’ils demanderont à leur Mère - et Dieu sait que nos balluchons d’intentions sont bien pleins ! -, que tout ce qu’ils demanderont à leur Mère, ils l’obtiendront. Profitons de Lourdes pour obtenir un petit peu de cette lucidité spirituelle, surnaturelle, au sujet de ce dont nous avons réellement besoin. Demandons-le à Notre-Dame qui veut tellement nous l’accorder, et cette lucidité engendrera dans les cœurs tellement de gratitude vis-à-vis de Marie de qui nous avons tout reçu !
Quant à moi, mes biens chers frères, si vous le permettez, en votre nom à tous à l’occasion de ce Pèlerinage de la Tradition, je voudrais remercier Notre-Dame, la remercier de nous avoir encore rassemblés ici cette année. Et je voudrais la remercier pour ce qu’on appelle la Tradition, pour ce rassemblement dont je suis tellement persuadé qu’il va être l’occasion de très nombreuses grâces qui vont venir fortifier les âmes, et donc fortifier la Tradition, les orienter vers le Bon Dieu davantage, leur insuffler comme un souffle nouveau dans la belle mission qui nous est impartie à nous, catholiques de la Tradition, en cette période. Je veux la remercier pour toute la Tradition dont je suis content de dire que les foules, qui se pressent ici davantage cette année et grossissent d’année en année, illustrent en réalité l’œuvre profonde qui s’accomplit dans ses œuvres, et dont profitent les âmes. Mes bien chers frères, je partagerai avec vous la joie, par exemple, de savoir qu’en cette rentrée scolaire 2004, jamais depuis le début de son existence, le District de France de la Fraternité n’a scolarisé autant d’enfants dans ses écoles. Quel signe d’espérance pour nous que de savoir que le travail de nos confrères sur le terrain, dans toutes les écoles, est un travail qui va permettre à tant d’enfants de vivre ainsi d’une façon qui leur donnera de se fortifier d’abord dans ces milieux de grâces, dans ces milieux privilégiés que sont les écoles catholiques traditionnelles, et que dans ce terreau les belles vocations du Bon Dieu pourront germer, et que se prépareront aussi ces pères et ces mères de famille qui sont l’espérance de la Tradition.
Et autre signe de ces bénédictions de la Très Sainte Vierge bien présentes dans la Tradition, eh bien, cette année également à la rentrée (ce sont des choses qui n’ont pas été dites forcément, mais ce sont des choses bien réelles) le nombre le plus important de vocations a été enregistré dans beaucoup de nos communautés. Et je crois qu’avec ces vocations si nombreuses dans nos communautés, vous avez probablement, cette année, le nombre record de vocations dans la Tradition en France. Et cela, mes biens chers frères, n’est-ce pas les plus belles bénédictions que le Bon Dieu peut nous donner par les mains de sa Mère ? Beaucoup de communautés cette année accusent le chiffre record de vocations sur l’ensemble des maisons religieuses de formation en France. Quelle action de grâces nous pouvons rendre au Bon Dieu pour tant et tant de signes d’espérance !
Et nous voyons encore cette volonté profonde de la part de tellement de familles, de la part de nombreux parents d’accepter, et Dieu sait que cela demande des renoncements aujourd’hui, d’accepter de vivre vraiment en catholiques, sans se préoccuper du qu’en-dira-t-on, de ce que les autres pourront penser de leur manière d’éduquer les enfants. Ils acceptent avec joie de se couper de tout esprit de mondanité pour vivre dans une atmosphère toute catholique où l’acceptation généreuse des renoncements et des sacrifices procurera, leur procurera d’ailleurs finalement les joies les plus profondes. Interrogez-les, nos frères et sœurs malades, qui sont là aujourd’hui, et souvent, à leur écoute, vous recevrez de telles leçons de foi, d’espérance et de charité. Car, quand on a compris que la Croix était la source véritable de la joie sur la terre, comme tout le visage des réalités d’ici-bas change !
Mes biens chers frères, comment ne pas remercier aussi d’une façon particulière cette année, toutes ces communautés religieuses amies qui se sont déplacées d’une façon tellement importante, tellement massive pour nous retrouver ici, afin de dire à la Fraternité Saint-Pie X combien elles communient au même combat que celui qu’elle mène. Pour dire à toute la hiérarchie de la Fraternité combien elles sont là pour la soutenir dans l’œuvre qu’elle doit accomplir. Confiance, mes biens chers frères! Tellement de signes de la bonté de Dieu nous sont donnés. Confiance ! Parce qu’à Lourdes aujourd’hui, combien de grâces vont être accordées à tous ceux qui sont présents. Et cela pour que la Tradition continue sa belle œuvre, continue de se développer et permette à la flamme de Jésus-Christ, à la charité de Jésus-Christ de briller sur la terre. Mes biens chers frères, en dépit des tempêtes et des vicissitudes dont nous ne devons pas nous étonner trop qu’elles viennent jusqu’à jeter des paquets d’eau au-dedans de la barque, la Tradition continue son chemin. La Fraternité, entourée de la couronne de ses malades, mais également de la couronne des communautés et congrégations amies continue son oeuvre sur cette terre, cette œuvre qui manifestement lui a été confiée par le Bon Dieu au sein de cette crise. Mission, vocation mystérieuse mais tellement nécessaire aujourd’hui.
Oui, il est possible, en célébrant l’Immaculée Conception, de faire un tout petit excursus sur notre Fraternité Saint-Pie X. Nous tous qui sommes ici, chacun à notre place, nous lui sommes profondément attachés, à cette Fraternité. Nous en comprenons le rôle déterminant pour perpétuer le sacerdoce et la Tradition dans la crise de l’Eglise. Comme je vous l’ai dit, indépendamment de ces éclaboussures inévitables qui viennent nous gifler jusqu’au-dedans de la barque, comment ne pas rendre grâce au Bon Dieu pour le chemin qui a été parcouru ? Et nous percevons qu’au fur et à mesure que s’accentue la désertification spirituelle et que les compromis de pseudo-retour à la Tradition montrent leur impuissance, notre Fraternité apparaît, modestement mais réellement, comme une lumière, un point de repère que l’on observe, peut-être pour ne pas se laisser emporter sans s’en apercevoir. Elle est un phare dans la tempête, et la lumière de ce phare apparaît davantage comme l’espérance sur l’océan en furie. Elle n’est pas l’Eglise bien évidemment, mais elle a reçu la responsabilité, dans la crise, de continuer l’œuvre de la Tradition. Elle le fait au travers d’hommes qui ne peuvent pas être suivis pour ce qu’ils sont, des hommes, mais en raison de leur fidélité à transmettre la foi selon la mission qui a été remplie par son fondateur. Et c’est là votre motif, notre motif commun de fidélité à la Fraternité qui ne doit pas s’émouvoir aisément des chaos, des secousses du chemin. Oui, cette Tradition, cette Fraternité, comme nous aurons à cœur cet après-midi d’en renouveler la consécration au Cœur douloureux et immaculé de Marie qui nous protège tellement et dont je vous ai dit tout à l’heure les bénédictions qu’il faisait descendre sur cette Tradition.
Alors, mes biens chers frères, oui, ne nous laissons pas impressionner par les difficultés. Il faut sans cesse remonter à contre-courant ? Oui ! Il faut consentir à une existence moins facile, à certains points de vue ? Sans doute !Mais est-ce que tout cela n’en vaut pas largement la peine ? Pour aller au Ciel, pour retrouver notre Mère, Marie, et pour donner à nos enfants, dès cette terre, la grâce et le sourire constant d’une Mère dans le Ciel, d’une Mère qui nous accompagne, toujours présente dans les joies et les peines de l’existence ! Parents chrétiens, savez-vous le trésor que vous transmettez à vos enfants lorsque, dès leur tendre enfance, vous les habituez à prier Marie, à vivre avec Marie, à avoir toujours devant eux, devant leur visage le sourire constant de cette Mère tellement capable de transformer les cœurs ?
Laissez-moi vous montrer le résultat de ce sourire de Marie, le résultat de ce que l’on peut bien appeler l’éducation mariale. Nous en voyons l’exemple chez la petite Bernadette, après le temps des apparitions. Elle reçut un jour la visite d’un libertin qui l’interpella en ces termes : "C’est toi qui vois la Sainte Vierge ? Tu nous racontes des histoires. Dis-moi donc tout ce que tu voyais." Et la petite Bernadette, calme, commence par lui dire : "C’est inutile puisque vous n’y croyez pas !" Mais l’homme de poursuivre : "Montre-moi au moins comment elle souriait. Je suis un pécheur et peut-être ce sourire me convertira-t-il." Alors la petite Bernadette, inspirée à l’évidence de Dieu, eut cette réponse étonnante : "Ce sourire, lui expliqua t-elle, ce sourire ne se voit qu’au Ciel, je ne pourrai pas vous le montrer. Cependant, puisque vous êtes un pécheur, je vais essayer. Je vais essayer, moi, de vous montrer ce sourire de l’Immaculée, ce sourire qui ne se voit qu’au Ciel, je vais essayer de le reproduire pour vous, pour cette seule raison que vous êtes un pécheur, pour que vous compreniez comment elle regarde les pécheurs." Et Bernadette sourit alors en levant les yeux au ciel, et ce sourire frappa tellement cet homme qu’il en eut l’âme remplie et que, poussé vers la Grotte, il y pria et se convertit...
Parents chrétiens, donnez à vos enfants la joie du sourire de Marie, de ce visage devant le visage de vos enfants, de ce sourire qui transpercera leur âme et leur cœur, qui leur communiquera un sourire qui vient du Ciel et qui, à son tour, - comme ce brasier d’amour que le Bon Dieu a voulu donner à la terre pour ensuite être propagé - pourra venir réchauffer tant d’âmes. Car c’est cela, mes biens chers Frères, la mission de la Tradition. Nous voulons regagner les âmes à Jésus-Christ. Et pour cela, nous passons par Marie qui nous écoute, et à travers elle nous avons la certitude d’être entendus de Dieu ! Nous demandons ce sourire de la miséricorde pour chacun d’entre nous, de cette vraie miséricorde catholique, miséricorde de Dieu sur les âmes qui passe par Marie ; miséricorde qui nous retourne au-dedans de nous-mêmes, comme lorsque nous sommes allés à la Grotte et que nous nous relevons tout changés ; miséricorde qui nous convertit profondément, miséricorde qui recrée, qui refait les âmes et qui leur donne cette ardeur pour partir à la conquête missionnaire autour d’elles. Mes biens chers frères, dans la mesure où la Tradition sera profondément intérieure, pénétrée de cette vie surnaturelle qui unit à Dieu, saisie par ce contact avec Marie, parce qu’elle aura reçu le sourire de Marie, notre Tradition sera profondément apostolique et missionnaire. Nous avons une espérance et cette espérance est infaillible, car elle se nomme Marie.
Notre espérance s’accroît tellement aujourd’hui de ce Pèlerinage, de ce renouvellement marial dans les cœurs, et elle permet tellement ce cheminement spirituel qui doit s’accomplir dans les âmes. Oui, nous voulons la conversion de toutes les âmes à Jésus-Christ, nous voulons le retour vers la Tradition. Et pour cela nous comprenons qu’il faut que nos âmes soient des âmes profondément mariales, remplies de Notre-Seigneur Jésus-Christ par Marie. Alors combien nous pouvons être efficaces au service de Dieu, emplis de Lui, débordant de Lui. Comment nous pourrons Le communiquer à l’extérieur de nous-mêmes. Mes biens chers frères, nous n’avons besoin finalement que d’une seule chose, nous avons besoin que les âmes de la Tradition soient des âmes profondément données à Marie, et alors combien la flamme de Jésus-Christ, l’amour de Jésus-Christ pourra embraser cette terre !
Virgo singularis
Inter omnes mitis
Nos culpis solutos
Mites fac et castos.
Vierge unique, douce entre toutes, après nous avoir purifiés, déliés de nos fautes, enseignez-nous par ce pardon même, la douceur divine et la pureté. Ainsi soit-il.
« Les autorités du Sanctuaire, en accord avec Mgr Perrier, Evêque de Tarbes, ont aimablement mis à la disposition de la FSSPX toutes les infrastrucures nécessaires au bon déroulement du pèlerinage de Tradition. Deo Gratias ! »