L'euthanasie des mineurs en Belgique
Transgresser l'ordre divin sous couvert d'une législation humaine
En Belgique, l'euthanasie sur un adolescent flamand, malade incurable, vient d'être réalisée. Le fait a été confirmé, samedi 17 septembre 2016, par le président de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, conformément à la loi qui étend cette sinistre pratique aux mineurs non-émancipés, depuis 2014.
L'euthanasie, même légalisée, sera toujours l'usurpation d'un pouvoir divin. C'est une transgression des plus graves à laquelle l'encadrement législatif très strict et le caractère (encore) exceptionnel d'une telle pratique n'enlèvent rien. Quand l'homme s'arroge un tel droit, il concrétise sa révolte contre Dieu. La Bible enseigne que les nations ainsi révoltées sont détruites et remplacées. La Belgique est le premier pays au monde laissant à de jeunes incurables, sans limite d'âge, la possibilité de choisir l'euthanasie.
Combien profonde est la détresse de qui demande l'euthanasie ! Elle résonne comme un appel au secours : tant de contemporains sont désemparés par le chaos d'une société matérialiste et indifférente envers Dieu.
Le remède à cette détresse, c'est d'accepter que la maladie et la mort soient les douloureuses conséquences du péché qui est une révolte contre l'ordre divin des choses.
Mais, vécues courageusement en union à la Passion et la mort douloureuse de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, la maladie et la mort deviennent occasion de salut. Jésus-Christ a confié à l'Eglise catholique, les paroles de la vie éternelle. Et l'entrée dans cette vie se fait par la mort acceptée en conformité à l'Evangile.
C'est pourquoi l'euthanasie tout comme l'acharnement thérapeutique sont de mauvaises réponses, au vrai problème de la souffrance, de la maladie et de la mort. Au contraire, les soins palliatifs, avec les trésors de dévouements humains qu'ils suscitent, sont le meilleur cadre pour accompagner, sous le regard du Divin Crucifié, les malades incurables jusqu'à l'extinction naturelle, et non provoquée, de leur vie. La vie humaine est inviolable de la conception à la mort naturelle, selon le cinquième commandement de Dieu.
Que tous les fidèles de Jésus-Christ s'efforcent de mener une vie plus sainte, y associant le jeûne et la prière pour implorer la miséricorde de Dieu sur les malheureuses victimes de l'euthanasie et sur la Belgique.
Bruxelles, le 20 septembre 2016
L'abbé Patrick Duverger, Supérieur de District