Le Courrier des Croisés - Juin 2019 - N° 251

Vous savez désormais, bien concrètement, qu’être un saint, c’est aimer le bon Dieu de tout son cœur, c’est faire sa sainte Volonté, c’est faire toutes choses comme Jésus les auraient faites.

Ainsi, le premier obstacle à votre sainteté a entièrement disparu : vous savez ce qu’il faut faire pour être un saint. Il faut maintenant le vouloir. « Y’a plus qu’à !».

Mais justement, c'est là le deuxième obstacle à la sainteté : la plupart des chrétiens ne vivent pas saintement car ils ne le veulent pas, et ne font donc rien pour ça. Leur unique but est d’éviter l’enfer. Qu’ils sont bêtes ! Comme si l'on pouvait éviter l’enfer sans vouloir aller au Ciel. Mais qui dit aller au Ciel dit être un saint puisqu’il n’y a que des saints au paradis. Enfantin, non ? Et pourtant bien peu de chrétiens le comprennent.

On raconte qu’un jour la sœur de saint Thomas d’Aquin lui demanda ce qu’il fallait faire pour être un saint. Il répondit : « Il faut le vouloir ». Elle insista pour en savoir plus long, et elle reçut à nouveau comme réponse : « Il faut le vouloir. » Elle dut alors penser que Thomas la taquinait, car elle insista encore pour savoir vraiment ce qu’il faut faire pour être un saint. Thomas ne la taquinait pas. Il répondit une troisième fois : « Il faut le vouloir ».

À votre tour aussi, chers Croisés, il faut le vouloir ! Quand on veut, on peut, dit un dicton. Eh bien, c’est vrai pour la sainteté. Bien sûr, il faut compter avec la grâce du bon Dieu pour y parvenir puisque sans Lui, nous ne pouvons rien faire (cf. Jean, XV, 5). Mais cette grâce ne nous fera pas défaut.

Il faut le vouloir donc. C’est là le plus dur, car il faut le vouloir maintenant, demain, après-demain, et finalement tous les jours de notre vie. Si vous avez une bonne mémoire, l’obstacle n°1 n’existera plus pour vous. Mais la diffculté n°2 (=> vouloir être un saint) se présentera chaque jour. Car être un saint, ça coûte forcément : Si quelqu’un veut me suivre (= imiter Jésus = être un saint), qu’il se renonce à lui-même, qu’il porte sa Croix et me suive (Marc, VIII, 34). Notez que c’est évident : si on veut imiter Jésus, on aura aussi notre Croix, puisque Jésus est crucifié.

Que le Sacré-Cœur de Jésus vous donne donc à tous la force de vouloir chaque jour être un saint.

Votre aumônier,

L'abbé Hennequin