Fête du Bienheureux Edouard Poppe

Source: District de Belgique - Pays-Bas

Le bienheureux Edouard Poppe, né en 1890 à Tamise et décédé le 10 juin 1924 à Moerzeke, est un prêtre catholique du diocèse de Gand. Il fut un grand apôtre de l'Eucharistie et de la Mission. Il fut le fondateur de la Croisade Eucharistique. Béatifié en 1999, il est une des gloires de la Belgique.

Jeunesse et formation

Edouard Poppe est né le 18 décembre 1890 à Tamise, en Belgique dans une modeste famille de boulangers installés au bord de l’Escaut. Il est l’ainé des onze enfants de Désiré Poppe et Josefa. Profondément religieux les parents leur donnent une excellente éducation chrétienne. De la fratrie trois mourront en bas âge, deux deviendront prêtres et trois religieuses.

A 13 ans son père voulait l’envoyer à Anvers pour apprendre l’art de la pâtisserie et contribuer au commerce familial, mais il s’incline devant le désir de son fils qui souhaite devenir prêtre. Le jeune homme est alors envoyé au collège de Saint-Nicolas pour y faire les humanités latines.

En 1907 le père d’Edouard meurt, et ce dernier songe abandonner les études pour subvenir aux besoins de la famille. Mais frères et sœurs s’unissent pour lui permettre de continuer sur la voie du sacerdoce. En 1910, il passe brillamment son certificat de fin d’études secondaires. Suivent deux ans de service militaire obligatoire (1910-1912). Caserné à Louvain il fait parallèlement ses études de philosophie à l’université.

De la caserne il passe au Séminaire Léon XIII fondé par le cardinal Mercier et obtient son doctorat en philosophie avec grande distinction, en 1913. Ses études de théologie sont faites au grand séminaire de Gand, diocèse auquel il appartient. Les circonstances de guerre font que son ordination sacerdotale ne pourra avoir lieu que le 1er mai 1916.

Paroisse et aumônerie

Sa première nomination, en tant que vicaire, fut à la paroisse Sainte Colette, dans un quartier ouvrier de Gand. C'était pendant la Première Guerre mondiale. Le jeune prêtre est d’abord désorienté. C’est la guerre et le quartier connait la misère. Edouard met toute sa foi et son enthousiasme à soulager les pauvres ; il visite les malades et blessés. Il s'occupe aussi activement de l'éducation religieuse des enfants. Il prend conscience alors de la déchristianisation grandissante des populations qui l'entouraient.

Inspiré par l’ouverture eucharistique du pape Pie X, il crée pour les enfants la Croisade Eucharistique qui se diffusera bien au-delà des frontières.

À la fin de la guerre, pour des raisons de santé, l'abbé Poppe doit quitter la ville. Il est alors affecté, en zone rurale, à Moerzeke où il sera l’aumônier de la communauté des religieuses de Saint Vincent de Paul, de 1918 à 1922.

Il profite de ces années plus calmes pour écrire sur les sujets de préoccupation contemporaine, en stigmatisant les problèmes posés à cette époque par l'émergence du marxisme, et le matérialisme qui rongent à la fois l'Eglise et la société.

Il n’oublie pas les enfants : son recueil Geestelijke leiding voor kinderen a un grand succès de librairie. Il est en outre grand promoteur de la dévotion eucharistique, surtout parmi les jeunes.

Directeur spirituel

En 1922, l'abbé Poppe est nommé directeur spirituel des séminaristes et religieux belges qui font leur service militaire au Centre d'Instruction pour Brancardiers Infirmiers de Bourg-Léopold. Le cardinal Mercier avait remarqué l’influence bénéfique qu’Edouard Poppe avait sur les jeunes prêtres de son diocèse.

Cependant des alertes sérieuses, quelques crises cardiaques mineures qui se succèdent, font que l’on commence à craindre pour sa santé. Il doit réduire ses activités. Il est déjà affaibli. Une nouvelle crise cardiaque en mars 1924 signale que la fin est proche.

Il apprend à se livrer, mains vides, au feu du brasier de l'amour de Dieu pour la sanctification de ses confrères. L’abbé Edouard Poppe meurt, à Moerzeke, le matin du 10 juin 1924. Il a à peine 34 ans.